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Dans la logique, le père souhaitait que le fils prenne le relai et puisse lui aussi faire parti de l'autorité. Mais Ollie était un garçonnet rêveur, un homme aux envies diversifiées et aux goûts versatiles. C'était un être hyperactif n'aimant guère être mis de coté et qui aimait toujours être utile. Sa pire peur était sans aucun doute, l'oublie, c'était un être un peu trop rattaché à la reconnaissance, au partage. C'était un jeune homme pourtant bien solitaire, malgré que dans son lieu de naissance c'était le premier à être toujours entouré, le premier qui était avenant, le premier qui avait toujours la langue pendue ou qui était pendu aux lèvres de ses amis. Mais dans son nouvel état, il était plus effacé, un peu plus discret. Il avait réussi à vivre de sa passion, informer les autres de ses découvertes, c'était un jeune reporter qui était aussi déterminé que son paternel, toujours à l'affût d'une nouvelle extraordinaire à livrer, de filmer quelque chose de surprenant, d'être toujours dans les bons coups, se faisant passer parfois pour un acteur américain pour entrer dans les fêtes mondaines ou dans les lieux hyppés. Comment dire qu'il se perfectionnait de plus en plus dans la dissimulation et au jeu des masques. Parfois, il retrouvait la même effervescence que son adolescent où il se faufilait dans le poste de police ou qu'il s'adonnait à faire de nombreuses bêtises avec son groupe d'amis, partant sur son vélo et filant comme le vent dans les champs de blé. C'était un éternel idéaliste, un homme qui ne voyait que le monde à travers un simple halo de lumière, qui ne faisait pas attention à la face cachée de l'iceberg, qui s'amusait même des côtés mauvais de la vie en répondant par euphémisme ou utilisant l'ironie. 

 

Depuis que son monde avait littéralement changé, il était de plus en plus bavard, plus rigide, plus bourru et il avait su bien vite répliqué. Il n'avait jamais abandonné sa passion pour la découverte, pour la photographie ou pour sa caméra qui immortalisait les moments heureux de la vie, qui rendait beau une chose pourtant si banale ou moche. Cependant, il se disait toujours qu'une image était un mensonge, que ce n'était pas fiable de voir simplement en gros blanc un sourire sur un enfant. Grâce aux enquêtes de son père, il avait su que les sourires cachaient des monstruosités, les nombreux documentaires d'enquêtes ou même celle qu'il s'employait à mener pour son journal ou en annexe pour son temps libre, il avait su lire derrière les élans de joie, derrière les sourires. Ollie était clairvoyant, un être énigmatique qui jouait de son intelligence pour se cacher derrière un masque jovial, qui savait comment cacher ses réelles sentiments se montrant parfois un peu trop franc, qui était un peu trop désinvolte, un être circonspect. 

 

Ollie Brown | l'homme aux mystères

Étant un natif des États-unis, Ollie a longtemps était très solitaire, très comparatif envers son milieu et son lieu de vie. Le jeune homme vint de l'Arizona, une contrée de l'amérique du Nord. Un état merveilleux aux couleurs ocres et aux sites touristiques vertigineux. Un lieu dans lequel il avait vécu jusqu'à ses dix-huit ans, où il a eu sa première aventure amoureuse, sa première fugue, sa première dispute avec ses parents et où il avait fait ses premières bêtises punissables mais il s'en était toujours sorti ne restant pas longtemps derrière les barreaux gris. 


Sa mère était une femme superficielle, hautaine et il l'avait vite surnommé "Madame-je-sais-tout", ils n'avaient pas de mauvais rapports, ils étaient plutôt très fusionnels et joueurs dans la famille. Son père, un officier de police qui avait trouvé son avocate préférée était plus simple, moins princier et beaucoup plus bon vivant. C'était un homme qui vivait pour sa passion, qui vivait pour arrêter les adolescents un peu trop éméchés sur le bord de la route, qui pourchassait la vermine et qui avait plutôt des jours bien calmes où ils passaient son temps à relire de vieux dossiers ou même des 'cold case' pensant toujours que l'affaire n'était jamais classée définitivement. Dans son petit village, il n'y avait pas de grands délits, à part un homme un peu fou qui avait menacé d'éclater la cervelle de son ex-femme si elle ne partageait pas le bien du divorce. C'était des broutilles qui se réglaient en un claquement de doigts. Quant il était plus jeune, il adorait regarder son père en action, il arrivait même à se faufiler dans la voiture de fonction et regarder avec émerveillement le gyrophare, la radio et en voyant aussi les nombreux dossiers sur le siège passager. Malheureusement, un grand berger allemand, Pacco, avait pris place à l'arrière et signalait toujours sa présence. Ce n'était pas son grand ami dans ces moments là. Depuis qu'il était parti de la maison coloniale, il avait trouvé un lieu plus modeste où il avait ramené son petit accent et ses habitudes américaines. Il avait réussi à avoir une bourse grâce au basket ainsi il était entré dans un programme pour qu'il puisse partir à l'étranger. Les adieux avaient été déchirants et depuis déjà deux ans, il avait établi son petit cocon loin du couple auquel il rendait visite pendant les périodes festives, pendant aussi ses vacances.

•Lola206

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SILENCE

Taisez-vous

o u  m o u r r e z

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