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Isis

Je marchais dans les étroites ruelles de Paris pour rentrer chez moi. Il faisait nuit et les étoiles brillaient dans le ciel. Je songeais à ce que j'étais avant. Avant qu'il n'arrive, qu'il détruise ma vie, ma famille, mon innocence. Ca faisait déjà 5 ans. J'avais envie de m'échapper, de partir loin mais, je ne pouvais pas. Je devais rester pour ma mère et mon frère qui, sans moi ne survivront sans doute pas. "Ils sont tout ce qu'il me reste et je les protègerais pour le restant de ma vie si il le faut." pensais-je.

Cet homme, le diable en personne a débarqué 2 ans après la mort de mon père. L'année de mes 12 ans. Nous étions pauvre et à cet âge là, au lieu d'aller à l'école, j'offrais mes services à diverses personnes pour des tâches ménagères. Je n'avais pas l'âge mais, je savais être convaincante. Le soir, j'apportais ma maigre recette à la maison et maman me demandais toujours : "Comment as-tu trouvé cet argent ? C'est merveilleux !". Tout ce que je faisais, elle ne le savait pas. Elle pensait que j'allais au collège mais, étant donné qu'elle avait une faible santé, elle ne faisait pas vraiment attention. Un soir pourtant, lorsque je rentrais, elle me présenta un homme. "Il s'appelle Edgard et dorénavant, il sera un peu comme votre nouveau papa! Il a un bon travail et nous emmenagerons bientôt chez lui". Elle parlait d'une voix joyeuse et, comme je ne voulais pas la décevoir, je fis mine d'être rejouis. Mon petit frère, Samuel alors âgé de 8 ans, n'était pas d'accord mais, je lui fis signe de se taire pour ne pas attrister ma mère.

2 ans avaient passés et, au début, tout allait bien. Nous avions déménagé de notre taudis (une maison abandonnée) et avons emménagé dans une très jolie petite maison. Maman était heureuse du à leur mariage et sa santé s'améliorait. Mais quelques temps plus tard, l'homme (rien que prononcer son nom me dégoûte) rentrait tard le soir, soul, drogué. Quelle ne fut pas mon horreur quand je vis le lendemain ma mère couverte de bleus. "Maman que t'es t'il arrivé?" m'alarmais-je même si au fond de moi j'avais déjà un petit doute. "Rien ma chérie ne t'inquiète pas pour moi, j'ai juste fait une mauvaise chute dans l'escalier !" m'avait-elle répondu. Je n'y croyais absolument pas. Furieuse et déterminée à lui faire payer ses actes j'alla le voir. "Comment as-tu pu faire ça? hurlais-je, Tu n'as aucun droit! Je vais porter plainte !". Il me regarda l'air amusé. "Et comment vas-tu faire ? Tu crois vraiment que les flics vont croire une fillette de 14 ans?", se moqua-t-il. "C'est ce qu'on va voir!". Je m'apprêtais à sortir de la chambre lorsqu'il m'emprisonna de sa poigne ferme. "Vas-y si tu y tiens temps mais, n'oublie pas qu'ici il y a ta mère et ton frère...Qui sait ce que je pourrais leur faire ?". Je l'observa attentivement pour voir si il plaisantait mais, le rictus qu'il avait sur son visage en disait long."Salop!" lançais-je avec mépris en sortant en trombe de la chambre.

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Je sortais de mes sombres pensées lorsque des cris retentirent. Les appels au secours étaient partout. Nous étions attaqués ! Prise de panique, je courais à mon domicile. Hors d'haleine, j'arrivais devant la maison. La porte était grande ouverte ce qui me fit paniquer encore plus. "Maman? Sam?" appelais-je. Mais personne ne me répondait. J'entrais dans la maison et constata les dégâts. Soudain un cri survint du salon. "Sam!" criais-je. Ce que je vis me glaça d'effroi. Un ignoble monstre, aux traits difformes tenait mon frère entre ses pattes velues. Samuel me regardait d'un air suppliant. Mon sang ne fit qu'un tour et je fis diversion malgré la peur qui m'enserrais le ventre. "Je suis là!" criais-je en faisant de grands gestes. Le monstre tourna la tête, me vis, jeta mon frère avec une force inouïe et s'approcha de moi, gueule ouverte. C'est alors que je fis une chose dont je me croyais incapable...Je pris l'épée exposé sur le mur et d'un coup sec, la planta dans la gueule de la créature. Un flot de sang jaillit et elle s'effondra, inanimée. Je me précipitais vers Sam qui était évanoui lorsque je remarqua le corps ensanglanté de ma mère. Elle était morte. Sûrement tuée par le monstre. Un immense chagrin m'envahit."Non, pensais-je, ce n'est pas la priorité ! Il faut sortir Sam de là!". Je courus vers mon frère, le pris dans mes bras, l'épée toujours à la main jeta un dernier coup d'oeil à ma mère et partit. Commença alors une traversée dangereuse de la ville mais, comme nous n'étions pas loin de la forêt, nous nous y réfugiâmes.

 

Samuel se réveilla quelques minutes après. Il me regarda. Des larmes coulèrent sur ses joues et, en silence et il se blottit dans mes bras. "Je vais trouver une solution ne t'en fais pas. Endort toi, tu es en sécurité ici."le rassurais-je alors que j'étais moi-même morte de peur."C'est....C'est lui qui l'a tué Isis ce n'est pas le monstre....C'est...C'est lui....". Je ne comprenais rien à ce qu'il me racontait mais je sentis, avec horreur un liquide poisseux sur mon corps. Sam était blessé au ventre ! Je ne m'en étais pas aperçu, trop absorbé à le sauver ! Ses paupières se fermèrent doucement. "Non Sam ! Réveilles-toi je t'en supplie! Ne me laisse pas! Sam! Saaam!". Un flot de larme jaillit sans que je puisse le contenir, intarrissable. Je me rappella ses derniers mots. "Qui était lui ? Edgard bien sur!". J'essuyais mes larmes d'un geste. Une rage démesurée venait de s'emparer de moi. Je passa plus d'une heure à creuser la tombe de Sam, lui dit adieu et partit encore une fois, mon épée toujours à la main.

 

Commença alors la traque de l'homme qui avait gâché ma vie. Je savais où le trouver. Je retourna dans mon ancienne maison. Il était là à prendre de quoi survivre. Il était revenu après le massacre. "Toi aussi tu as pu constaté les dégâts ? C'est quand même dommage, elle était très jolie cette maison" fis-je ironique. Je le surpris et il se retourna, me jaugea."Repose ce sabre tout de suite Isis" fit-il, prudent."NE M'APPELLE PAS ISIS!"hurlais-je. Il sursauta face à ma rage."Ne t'inquiète pas, repris-je d'une voix plus douce, tu ne sentiras rien..." Je m'avança vers lui, menaçante."Isis...Isis....NOOOON!". L'épée venait de le transpercer. Il s'effondra, mort. Pourtant, je ne partais pas. J'en voulais plus. Plus de sang, plus de cris. Alors, une facette obscure de ma personnalité surgit....

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•Sakura1009

SILENCE

Taisez-vous

o u  m o u r r e z

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