Une alliance qu’elle ne souhaitait pas et un amour qu’elle ne recevrait sûrement jamais.
Tel est l’avenir comme il se présente pour Sonia, l’unique fille de la maison Kostas. Reconnue pour être d’une incroyable beauté et d’un charme meurtrier, ses prétendants traînent jusqu’à ces pieds. Mais jamais son regard ne croise le leur et jamais ils ne recevront son amour. Sonia regarde autre part, elle rêve d’autre chose que ces hommes trop brutes et virils ne peuvent lui offrir. Son regard caresse la douce nuque de sa servante, ses lèvres rêvent d’y laisser leurs traces et elle n’attend que le départ de ses invités pour se jeter sur elle et unir leurs corps.

Sonia est différente. Elle aime ce qu’elle ne devrait pas aimer et elle touche ce qu’elle ne devrait pas toucher. Elle se complaît dans cette luxure interdite qu’est le corps de la femme. Des rumeurs courent sur sa sexualité et les nobles la regardent de travers. À leurs yeux, elle est un gâchis humain. Sonia qui est si belle, si douce et si parfaite, ne l’est finalement pas. Son corps qui ne devrait être que celui des hommes, s’enfuit de leurs mains pour se réfugier dans celles des femmes. Sonia est une injure à sa famille.

Une famille qui ne la comprend pas et qui ne cesse de chasser ses amantes et ses paramours. Ils ne savent même plus d’où elles sortent et comment elles réussissent à trouver leur chemin pour pervertir leur unique enfant.
Jamais ils ne comprendront l’intense satisfaction qu’elle ressent avec elles, que ce n’est qu’ainsi qu’elle se sent vraiment être une Kostas.

Mais les préjugés restent une barrière infranchissable entre Sonia et sa famille. Au final, elle n’a même pas le contrôle sur sa propre vie. C’est ainsi qu’elle fût portée candidate comme la Promise de l’héritier. Les rumeurs furent enfin tues et la fausse vérité fût rétablie: Sonia n’a jamais eu de relations amoureuses avec une femme et n’en aura jamais.