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Horner Roussel

Unknown Track - Unknown Artist
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“Tu ne peux pas passer ta vie à traîner dans les bas-quartiers Horner ! Et puis, regarde un peu ta maison, on dirait un musée des horreurs.”

,s’exclamait la mère d’Horner, une petite dame au chignon décoiffé et au visage constamment consterné. Horner soupira, sa mère approchait les 65 ans mais en dépit des années qui passent, son caractère ne semblait pas s’adoucir. Pas qu’il ne l’aimait pas, mais elle avait tendance à trop envahissante et bruyante.
Horner a maintenant 34 ans, et à partir d’un certain moment on peut dire que c’est un grand garçon. Pourtant, sa mère continuait à vouloir le materner et passait tous les dimanches faire le ménage chez lui. À défaut de ne pas encore être marié, sa maison ressemblait effectivement à un musée des horreurs. Puisque c’était le but.
Collectionneur compulsif et éternel curieux, il amassait depuis l’âge de 4 ans toutes sortes de bizarreries qu’il trouvait sur son chemin. Ailes de fées, oiseaux rares et squelettes d’espèces disparues trônaient fièrement dans son cabinet de curiosités. Horner se rappelle encore du jour, où pour la première fois, il avait ramené un lézard desséché à la maison. Il avait une couleur d’un vert profond et ses écailles au reflet doré brillaient au soleil. Le petit Horner ne pouvait s’arrêter de le contempler. Naturellement, sa mère à la vue de cette horreur, l’avait tout de suite jeté à la poubelle.
Mais ces trouvailles ne s’étaient pas arrêtés là, au grand malheur de sa pauvre mère. Il fut même un moment où elle avait peur d’entrer dans la chambre de son fils, imaginant les horreurs qu’il avait pu rapporter de ses nombreuses expéditions. Elle avait l’impression qu’elle ne pourrait jamais cesser de s’inquiéter pour lui. S’en était presque pire, maintenant qu’il était un adulte. Il pouvait se balader là où il voulait et ses collections ne cessaient de s’agrandir. Surtout que parmi toute cette pagaille, se trouvaient irréfutablement des objets interdits. Elle craignait chaque jour de voir la gendarmerie s’arrêtait devant la maison de son fils pour l’arrêter. Ainsi, elle passait toujours au moins une fois par semaine pour vérifier que son fils soit bel et bien chez lui et non dans une prison pour possession d’objets interdits.
Malheureusement pour elle, Horner était souvent absent, trop occupé à voyager partout dans le monde et récolter bizarreries sur bizarreries. Il était même déjà clair qu’il avait déjà eu l’expérience des barreaux. Mais Horner trouvait toujours un moyen de s’en sortir car malgré ses habitudes étranges, il ne manquait pas d’ingéniosité.
C’était un homme intelligent et sociable qui pouvait s’infiltrer ainsi que s’exfiltrer dans tous genres de situations. C’était un menteur talentueux et il se faisait même passer sans soucis pour un noble s’il en avait besoin. Ainsi, Horner ne comprenait pas la constante inquiétude de sa mère.

 

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Enfin, revenons à la situation. Sa mère ne cessait de rabrouer Horner tout en frottant la poussière accumulée sur ses affaires. Quand à lui, il était assis sur un fauteuil, l’écoutant à moitié, plus occupé à lire un grimoire de magie noire. Un dimanche comme les autres pour Horner et sa mère.Quand soudain, des pas pressés se firent entendre et s’arrêtèrent devant la porte de la maison. Tout à coup, le neveu d’Horner entrait en trombe dans la maison.“Le Roi est mort !”, s’écria-t-il tout essoufflé d’avoir couruHorner releva la tête pour voir son neveu puis retourna à sa lecture. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire? Ce n’était pas son meilleur ami mais juste un petit vieux tout rabougri qui ne cessait d’interdir toutes formes de magie ainsi que tout ce qui était drôle avec. Bref, ça ne le concernait pas et même c’était peut-être mieux, en espérant que l’héritière ne soit pas aussi ennuyante que lui.Sa mère arrêta sa tâche et s’approcha du neveu, visiblement choquée par la nouvelle. Elle le fît entrer et lui offrit une tasse de thé, tout en continuant la discussion. Qui pouvait bien l’avoir tué? Il ne semblait pas malade et la théorie de l’accident semblait impossible. Elle pinça les lèvres et accusa tout de suite les Alesthar. Le neveu acquiesça, qui d’autre?Les Alesthar étaient les vieux ennemis des Windergard et malgré le traité de paix, la tension était toujours palpable. Horner les écoutait toujours à moitié et bailla face à cette théorie d’un ennui mortel. Mais son attention s’anima quand le neveu décrit les conditions de mort bien mystérieuses du souverain. Après tout, il ne pouvait résister au mystère. C’était décidé, il allait s’informer auprès de ses amis...
 

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